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Alice en goguette

Alice en goguette
Derniers commentaires
9 janvier 2007

Sensations en vrac

Quelques zimages...

Comment dire...

Je passe par notre rue qui est un bidon ville de cases aux odeurs multiples, souvent pas joyeuses. Les gens sont assis sur un paréo devant leur porte et discutent. Ils me saluent souriants, parfois me demandent de l'argent, et moi je secoue la tête négativement, mon sac avec deux yaourts (une fortune) au bout du bras.
Et si ne n'étais pas passée par là, penseraient-ils maintenant qu'ils y a des gens riches qui mangent des yaourts ? Je n'aime pas être "la riche".

Je me promène sur le "Marché aux coquillages". Les cahutes sont alignées et les pots à épices, les statues, les paréos, les coquillages, les cartes, les bibelots attendent le bagage du vazaha. Chaque vendeur t'appelle, vient te chercher pour te montrer la spécificité de sa cahute... en tout point semblable aux autres. Je suis passée une première fois, me susi arrêtée sur les paréos de Clémentine. J'ai promis de revenir, 10 jours plus tard. Je suis revenue, toute fière de lui dire "Bonjour Clémentine" (car j'avais bien noté son nom dans mon carnet). Le "Bonjour Alice" que j'ai eu en écho m'a laissée bien sotte !! elle ne m'avait vu qu'une fois et voit des vazahas à longueur de journée ! Cette scène s'est répétée souvent. Ceux à qui j'avais dit mon prénom une fois s'en rappelaient systématiquement. Tu es l'étranger et tu es le bienvenu. On est heureux de te rencontrer, que tu nous parles de toi, de ton pays, de ta vie.  On te raconte aussi volontiers notre vie, et on est là avec toi, droit dans tes yeux qui cherchent à comprendre comment, ailleurs, il t'est si naturel de dire "désolée, je n'ai pas la mémoire des prénoms".

Je demande au chauffeur de ma 4L taxi :
"- Pourquoi les taxis s'arrêtent toujours à la station service dès que je susi montée ?
- Ben pour la course, faut bien mettre de l'essence. Ca coûte cher l'essence, alors on ne peut pas en mettre plus. Si on a une courses, alors on met l'essence."
Alors il ouvre le capot (!), sort le tuyau et verse l'essence quelque part dans le moteur, allumé.
Capot refermé, il remplit la moitié de sa bouteille en plastique d'essence ("au cas où j'en aurais pas mis assez pour aller à l'aéroport").
C'est reparti. Dans les descentes, moteur coupé, on aura pas besoin de la bouteille de rab'.
Pour sortir de la voiture, ne pas oublier d'ôter le tendeur qui tient la portière fermée.

Je me demande si certains vazahas qui viennent ici coupent aussi le moteur de leur conscience dans les descentes. De ventripotants quinquas s'exposent, une somptueuse gamine à leur bras. A leur démarche, tu lis qu'ils se sentent forts, beaux, riches, jeunes. La terre tourne autour d'eux, eux tournent autour de jeunes filles aux petits seins bien hauts, et moi j'ai la nausée.
Quand ils rentreront chez eux, ils redeviendont M. X du 8ème gauche, la parabole sur le balcon, le bide à bieres sur les genoux. J'ai honte de venir du même pays qu'eux ! comment oserait-il s'exhiber avec une gamine de 16 ans en France ! J'ai honte du "Bonjour" qu'il m'adresse ce gros con ! Je grogne un "Akoré" et passe mon chemin en regardant mes pieds.

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7 janvier 2007

Vula

"- Moi j'aime beaucoup les animaux. Y a les chiens, le chat, et puis la poule cadeau du gardien. Ya aussi le maki chez ma soeur. Attends, on va garder du riz pour le crabe.
- On va manger du crabe ?
- Mais non ! le crabe qui vit ici.
- Un crabe en centre ville ??
- Mais oui. Il y a un crabe qui vit dans le jardin et il sort la nuit.
Quand il y a eu le cyclone ici, tout le jardin était inondé. Il y avait un mètre d'eau partout et plein plein plein de poisssons. J'aimais bien. Ici dans le coin, il y avait le papa, la femelle et plein de tout tout petits bébés. Ils partaient chacun leur tour, et l'autre restait avec les bébés. Et quand ils avaient peur, ils prenaient tous les bébés dans la gueule comme ça et ils allaient ailleurs. Et s'il en restaient quelques uns, ils revenaient tous les chercher, jusqu'au dernier. C'était bien. C'était comme nous. J'aimais bien rester là à les regarder.
Et puis on a gardé l'eau pendant un moment comme ça. Et puis on a vidé l'eau.
Mais le crabe reste toujorus là. Il était tout petit, et il est gros maintenant.
Il sort le soir, et moi je le regarde.
Et puis il y a l'anguille aussi. Elle, elle vit près du robinet."

6 janvier 2007

La maison blanche

Quelques zimages...

Nous,les volontaires, c'est là qu'on habite. Une belle maison blanche "en dur" avec 4 chambres de 2 lits, une cuisine, une sdb et une terrasse.
Ana, volontaire de Barcelone m'y accueille avec Pierre le parisien. Je tombe bien, car comme Ana part le lendemain, Pierre a préparé un super déjeuner de crevettes flambées au rhum et pdt au persil (délirant ici). Quelques lytchees et à la sieste. Ah oui, c'est sacré la sieste ici. On se reveille à 5h30 du matin, alors "si tu ne veux pas tomber malade, faut te reposer et faire la sieste". D'accord.
Anna partie, Muriel de Strasbourg et Marie-Eve de Montréal arrivent de leur We à Mangily. Marie-Eve part et Johny le Margache arrive. Puis Johny part et Camille revient du chantier de Mangily. Muriel part et Romain arrive du Gard. Romain part et Lara arrive de Belgique via un Erasmus à la Réunion. Puis, Helena passe une journée pour lire ses mails et retourne au chantier.
C'est la vie mouvante de la maison blanche.
Il y a aussi les allées et venues des amis malgaches rencontrés par les uns ou les autres. Ils viennent passer un moment sur la terrasse, partager un jus de grenadelle, en parlant d'écologie ou de musique, de cuisine ou de la famine.
Le soir, Pierre installe son matelas sous la grande table de la terrasse et la recouvre de sa moustiquaire. Le bienheureux ! Le seul qui vit un petit peu au frais la nuit.
Le matin tournées des douches ! Pas de pression, alors un seau d'eau et un gobelet. On prend vite le pli !
C'est aussi la tournée des petits paquets de journal. Chacun défile sur la terrasse pour aller jeter son petit paquet dans le trou au fond du jardin. Chacun sa technique de pliage, certains vaguement froissés, d'autres comme les paquets de boulangerie du dimanche, le mien un joli carré avec une image de Sarko de préférence. Vous avez compris non ? bon un indice : les toilettes sont archis bouchées ! Très sexy !
Dans les grandes oeuvres de mes moments oisifs, il y aura eu de tenter de les déboucher et récurer la salle de bain au couteau pour faire sauter tout le calcaire et redonner de son lustre à la maison avant que la saison des touristes ne reprenne.
Oh oui, ça va, vous vous attendiez à de grandioses actions, mais même avec ça, j'ai eu mon dilpôme de touriste solidaire ! Parfaitement !

5 janvier 2007

L'ONG Bel Avenir

Quelques zimages...

Elle est récente et prend une expansion à la mesure des mille idées minute de son créateur ou de sa jambe qui, même assis, n'arrête jamais de s'agiter.
Au départ, Vula et José Luis, un cocktail de bonne humeur, de générosité et d'acharnement.
Dans leur sillon, tout le monde s'engage.
Et on est pas là pour rigoler ! des têtes pensantes, aux employés, aux touristes de passage, au boulot !
Tous les lundis matin, réunion à 8 heures. "Et si tu es en retard, je serai obligé de te dire un mot méchant"
Des maxis au micros projets, tout le monde en piste !
Je vais en oublier :
il y a l'ouverture d'un cinéma à Tuléar et à Fianarantsoa (avec au passage des affiches et documentaires de sensibilisation),
il y a l'ouverture d'une école au bout du bout de Tuléar, là où il n'y a plus que quelques cases éparpillées et des pirogues de long de la plage, à Ankalika. Jusqu'à présent, l'école a permis à 600 enfants de sortir des salines où ils étaient employés. J'y ai travaillé à la préparation d'une fresque murale (un goût de déjà vu) mais là en dessinant des tortues, des buffles, des makis, des baobabs, par 37°, parfois pieds nus dans la grosse flaque qui se formait devant le mur, après les pluies tropicales,
il y a le centre de colonie de Mangily où dans le jeu, la musique, la danse, les enfants ont une semaine pour être vraiment des enfants : jouer toute la journée ! Apprendre et éduquer en jouant, chantant, dansant...,
il y a des cours d'alphabétisation, l'aide à la réinsertion des femmes en prison, une cantine sociale qui se monte pour des enfants souffrant de malnutrion (le sud de Madagascar est arride, famine et pauvreté).
il y a la bibliothèque mobile, le cinéma dans les villages de brousse,
il y a le chantier pour un second site de colonies, qui se construit vitesse grand V, avec bungalow pour les prochains touristes solidaires,
il y a la cellule d'écoute
il y a ...
il y a ...
il y a beaucoup de travail,
il y a beaucoup de rigueur,
il y a une envie d'agir communicative, une énergie envahissante,
Et ça marche !
En allant en vélo à l'école d'Ankalika, les enfants courent autour de nous en criant "Bonjour Bel Avenir !!"
Bel avenir à Bel avenir...

3 janvier 2007

Mamy

"-Pourquoi certains hommes ont l'ongle des petits doigts très long.
- Parce que c'est leur goût !
Mais aussi certains ont pu voir un sorcier. Il y beaucoup de sorciers. Une fois j'ai vu un sorcier demander de l'argent à une femme qui portait un bébé dans son dos, elle a refusé. Il a jeté un sort à son bébé : ses doigts se sont transformés comme les calamars dans la mer, en tentacules. Si, je l'ai vu, j'étais là.
Il y a des fantômes aussi. Une fois, le nuit, je roulais avec mon beau-frère. Et puis, le moteur s'est arrêté. Impossible de redémarrer. Là, dans la lumière des phares, on a vu un fantôme noir, avec un seul oeil au milieu du front. Il a traversé la route devant la voiture. Après, qu'il est parti et la voiture a redémarré. Je l'ai vu.
Ce sont les morts les fantômes. Quand ils ne sont pas encore enterrés.
Quand quelqu'un meut, c'est une fête. On est joyeux pendant deux ans. Après, on réunit la famille pour mettre le mort dans le caveau famillial. On lui met son linceul et on transporte le corps dans le caveau. Une fois, à un enterrement, j'ai vu deux fantômes, un homme avec un petit garçon, tout en blanc. Aussi, on parle au mort. On lui dit aussi que maintenant, il faut qu'il nous laisse tranquille. Qu'il est mort et qu'il faut qu'il laisse les vivants. Aussi, s'il a une femme, on lui dit de la laisser tranquille. Et qu'elle est libre maintenant. Qu'elle peut se remarier et qu'il faut qu'il la laisse tranquille.
Après, là, on peut pleurer."

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1 janvier 2007

Tatryn'ny Taona 2007 !!

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Dans mes promenades à Tuléar, je trouve des cartes à jouer par terre (?!).

J'en suis à 3 jokers, un 10 de coeur et un valet de coeur.

J'en déduis (très logiquement) que 2007 sera l'année de la chance et de l'amour...

Très bonne année à tous !!!

Quelques zimages...

30 décembre 2006

Taxi-brousse : 4ème épisode

Départ de Fianarantsoa annoncé à 19h, mais... le chauffeur n'est pas là

Cette fois-ci, j'ai presque une super place avec de l'espace pour les jambes. Le hic : un pare-brise qui ressemble à un puzzle tellement il est félé partout ! Argh ! c'est maintenant que nous allons avoir un accident, c'est sûr !!

20h30. Nuit noire. Nous partons. Après une quinzaine de kilomètres, nous trouvons des grosses pierres alignées sur la route. Le chauffeur ralenti à peine, gros bruit sous le camion, et nous continuons. Au village suivant, pause pour constater les dégats : nous perdons de l'huile. Là, c'est le moment de décider à la malgache. Regarder pendant longtemps, très longtemps, ôter sa caquette, se gratter la tête. Se questionner. Regarder l'huile partir. Se gratter. Regarder ailleurs. Se gratter. Questionner. Regarder l'huile partir. Se gratter. Tant que qu'on ne tombe pas directement sur la case "je décide", on rejoue !

Pendant ce temps là, j'essaie d'interroger les gens sur les pierres. En fait, le conducteur ne s'est pas arrêté et n'a pas ralenti, car il s'agissait d'un piège de brigands, l'idée étant que le taxi-brousse d'arrête et que les passagers soient troussés ! Oula ! échappé belle !

Ayé, la décision est prise (la mare d'huile est de belle taille), nous faisons demi-tour. OUPS ! la trouille maintenant ! Plan d'urgence : je me rappelle la petite phrase d'un voyageur avant mon départ "Tu prends toujours ce qui est indispensable à ta survie, et juste ça : un passeport et un peu d'argent, le reste, c'est pas grave". Alors vite fait, l'argent dans les chaussettes et le passeport ? oh flute, dans la culotte, mais aussi (j'éxagère toujours un peu) l'appareil photo dans le soutien-gorge et la frontale de Martine enroulée au mollet ! Y peuvent bien me piquer mes affaires maintenant les brigands : z'auront rien que des chaussettes sales ! et toc.

Bon, en fait au retour, yavé plus les pierres, alors j'étais couillonne avec mon passeport dans la culotte !

Il nous a juste fallu changer de camion (tant mieux ! pare-brise en bon état), ce qui veut dire déménager tous les bagages du toit... Départ 23h00

Arrivée 9h30

J'aime le RER en période de grève, je le jure !

29 décembre 2006

Voyage en train à Manakara

Quelques zimages...

Bon, après la panne de courant d'hier, je recommence pour la troisième fois !!!

Une tempête tropicale est annoncée sur Tuléar... Bon moment pour mettre les voiles et aller faire un tour sur la côte Est, avec Muriel, elle aussi de l'ONG, elle qui est au départ de ma venue ici.

Taxi-brousse : 3ème épisode:
Cette fois-ci nous avons un meilleur bus que d'habitude, une meilleure place aussi où je peux étendre mes jambes. "Mais alors où est le hic ?" A la place du chauffard, voici l'escargot : 350 km = 10 heures ! Au moins, cette fois-ci, je n'ai pas peur.

Nuit à la villa Jeannette, chambre d'hôtes de l'ONG à Fianarantsoa. Alors là, méga grande e, avec salle de bain, avec une vraie douche, presque de la pression, des vrais toilettes avec une vraie chasse d'eau, un vrai lit avec un vrai sommier ! oh que c'était bon !! et des hôtes tous doux tous charmants.

Départ à 5h30 pour être à 6heures à la gare. Petit café avant de partir (photo). Et voici le micro petit train trop mignon, tout rouillé, aux sièges bien défoncés. Peu importe, c'est sur la plate-forme arrière que nous ferons le voyage en plein air.

Des paysages splendides à couper le souffle, les rizières à terre rouge, puis des montagnes à l'herbe vert vif, puis des forêts luxuriantes, comme de la jungle, avec les arbres à lychees et leurs "boules de noël" toutes rouges (c'est le pleine saison), les bananiers aux régimes dégoulinants et leur étrange fleur rouge, les majestueux arbres du voyageur (emblème de Mada).

La forêt est toute calme, mais soudain à l'approche du train, des têtes sortent de nulle part et courent à la suite sur les rails. Arrivée en gare. Dizaines d'enfants vendeurs arrivent et présentent leur plateau de boulettes de viande avec sauce, ou bananes, ou mangues, ou boukbouk, ou samoussa, ou koba, ou lychée, ou café, ou poisson, ou écrevisse, ou yaourt, ou coca... en résumé, on passe son temps à manger pour gouter d'une chose à chaque gare, tout en ayant la conscience qui se demande si c'est bien d'acheter ainsi, à des enfants qui sont en fait en train de travailler...

Ceux qui ne vendent pas, demandent de l'argent, ou des cadeaux, ou des bouteilles vides. La règle de l'ONG : ne jamais rien donner... alors essayer un autre dialogue, avec chansons, petits jeux, mimiques, clins d'oeil. Ca marche et c'est super mignon. Ils sont toujours prêts à jouer et à établir un dialogue avec le vazaha de passage. A une gare, la tendance s'est même inversée car ce sont les enfants qui nous ont fait cadeau de fleurs.

Juste une journée de halte à Manakara, ville au bord du déchainé océan indien, baignade inenvisageable (surtout avec mon maillot de bain rouge : pas de pot : c'est fady (tabou) !). L'océan indien doit absorber toute l'agitation car le rythme de la ville qui est tout au ralenti.

Nous avons descendu en pyrogue une partie du canal du Pangalana. Pause dans un village de pécheurs. Un homme (au corps de dieu du stade) répare sa pyrogue. Quelques mots de notre guide et le voici grimpant dans un cocotier, coupant quatre noix de coco que notre guide nous préparera pour le jus. Du bonheur !

Retour en train... beaucoup plus long. Contrairement à ce qu'on nous avait annoncé, il n'a pas trop de mal à remonter la montagne. En revanche, à chaque gare, les wagons de marchandises se remplissent (et c'est long un wagon qui se remplit de soubik (panier tresse de 8 kg de fruits) au rythme malgache, c'est long, c'est long, c'est très long, c'est zzzzzzzzzzzzzz...

28 décembre 2006

Voyage en train à Manakara

Une tempête tropicale est annoncée sur Tuléar... c'est le moment de mettre les voiles.
Avec Muriel, elle aussi de l'ONG, elle qui est à l'origine de ma venue ici.

Comme toujours, tout commence par un taxi-brousse. Mais là, attention les zyeux, kil est bô mon taxi, qu'il est bô : un minibus avec de la place pour mes jambes, olé ! Bon, il y a toujours les sièges défoncés, les mille bagages sur le toit, mais on est pas mal quand même. Ce que je ne savais pas encore, c'est qu'on ne peut pas tout avoir : soit tu as le micro-bus qui roule à tombeau ouvert, soit tu as le mini-bus qui se traine. ben oui, 350km en 10 heures... ça vous cause ??

Arrivée à Fiaranantsoa. Nous passons la nuit à la maison d'hôtes de l'ONG. Alors là, le top ! la grande salle de bain avec baignoire et vraie douche avec vraie pression, lit avec vrai sommier. Oh ce que ça fait du bien !!

Reveil à l'aube pour prendre le train pour Manakara. C'est un tout petit train, tout rouillé, qui sonne le bon bouggie-woggie d'antant, une cheminée qui crachotte. Juste une voie. Nous traversons des paysages à couper le souffle : rizières vert vif et terre rouge, forêt tropicale qui ressemble à l'image que je me fais de la jungle d'Indiana Jones, des bananiers aux énormes régimes, des arbres à lychees comme décorés de boules rouges de noël, toute une vallée des majestueux arbres du voyageur, emblèmes de Mada. Vraiment c'est somptueux.

Pas de maison, pas d'humain à l'horizon. Et puis soudain, de la plate-forme arriere en plein air où nous nous sommes installées, nous voyons des têtes sortir de nulle part,nous saluer d'un sourire et d'un signe de la main et reprendre tranquillement leur chemin le long des voies, ou, pour les enfants, courir derrière le train en criant et sautillant.

Toute la ligne est parsemée de petites gares. Chaque arrivée du train est une fête. Les enfants toute dépenaillés arrivent avec des plateaux chargés de lychées, de bananes, d'écrevisses, de samoussa, de kouba, de mangues, de yaourt, de boukbouk, de coca... D'autres enfants tendent la main "bonjour Vazaha, donne moi l'argent, donne moi bouteille, donne moi savon, donne moi stylo". Nous les regardons de notre 1ère classe du train le coeur tout serré : les préconisations de l'ONG sont de ne jamais donner directement. Si nous voulons faire des dons, il faut passer par les organisation sur place

oups panne de courant

27 décembre 2006

MON CADEAU DE NOëL

Ma maman a un appart à Meudon !! Ayé !! trop contente contente contente contente !! Merci Chirac, merci Villepin, merci Borloo, merci le Préfet, merci le Maire, merci tout le monde !!! Oh ! Chui trop contente ! J'en peux plus !! Des bisous Da des bisous Zou et des bisous Mam

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